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LIFE RIPARIAS Newsletter 01
 

Une initiative belgo-européenne pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes (EEE) et protéger les écosystèmes d’importance cruciale


LIFE RIPARIAS, Qu’est-ce que c’est ? Reaching Integrated and Prompt Action in Response to Invasive Alien Species. Tels sont les maîtres mots de ce nouveau projet financé par le programme LIFE de l’Union européenne et les 3 autorités régionales de Belgique. Le projet LIFE RIPARIAS développe des approches innovantes qui visent à améliorer la détection des EEE et à définir des priorités de gestion de ces espèces en répondant aux questions « où » et « comment » les gérer au-delà des frontières régionales.

Les EEE sous les projecteurs. Le projet cible plusieurs espèces de plantes et d'écrevisses envahissantes répertoriées comme EEE préoccupantes pour l’Union européenne selon le règlement n° 1143/2014. Ces espèces constituent une menace pour les milieux aquatiques et riverains ayant une valeur écologique importante. Malheureusement, ces habitats sont aussi considérés comme des lieux propices aux invasions puisqu’ils abritent un grand nombre d'EEE.

Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora). © E. Branquart
Zoom sur les zones pilotes. LIFE RIPARIAS teste son approche innovante dans les bassins versants de la Dyle, de la Senne et de la Marcq dans le district hydrographique de l’Escaut. Cette zone pilote, couvrant 263.103.000 ha, s’étend sur les 3 régions de Belgique.
 

Rencontrez les partenaires de LIFE RIPARIAS ! LIFE RIPARIAS ne se limite pas à lutter contre les EEE ! La collaboration entre 11 partenaires publics, académiques et du monde associatif engagés à œuvrer ensemble, occupe également une place centrale dans ce projet.

Vous souhaitez vous impliquer ? Pour en savoir plus sur la façon dont vous pouvez participer à la surveillance et la gestion des EEE, visitez notre  site Web. Des formations et des évènements seront organisés pour les professionnels et les citoyens. Il y aura également des opportunités de volontariat !

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La surveillance renforcée des EEE est lancée !
 
Les deux premières années du projet LIFE RIPARIAS sont notamment consacrées à la recherche active des plantes aquatiques, des plantes rivulaires et des écrevisses ciblées par le projet. Le but de cette surveillance est d’avoir la meilleure vision possible de la distribution géographique de toutes ces espèces. Ceci permettra de pouvoir prioriser les mesures de lutte et d’élaborer des plans de gestion des EEE à l’échelle des bassins versants de la Dyle, de la Senne et de la Marcq.

Le Service Public de Wallonie et les Contrats de Rivière ont supervisé la conception d’un plan de surveillance destiné à standardiser la collecte d’informations sur le terrain au sein de chacune des trois régions de Belgique. Ce plan prévoit à la fois d’actualiser le statut des populations anciennement répertoriées dans les plans d’eau, les rivières et les milieux rivulaires et de prospecter les sites insuffisamment inventoriés jusqu’ici. Un effort de recherche accru sera réalisé dans les sous-bassins hydrologiques à forte valeur conservatoire (sites Natura 2000).

Les équipes LIFE RIPARIAS ont débuté ces actions de surveillance début avril, en revisitant les populations de berce du Caucase, de manière à préciser leur localisation exacte. Dès début juin, la surveillance s’étendra aux autres espèces du projet.
La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum). © E. Branquart
L’art de piéger : choisir le meilleur piège
 
En avril 2021, Bruxelles Environnement a commencé à utiliser des nasses à écrevisses pour cartographier les écrevisses exotiques envahissantes présentes dans les étangs et les cours d'eau de la Région de Bruxelles-Capitale. Six espèces d'écrevisses sont actuellement présentes en Belgique, dont une seule est indigène.

Plusieurs nasses à écrevisses ont été installées dans différents étangs bruxellois, dans lesquels des écrevisses ont été détectées par le passé, afin de déterminer quelle nasse donne les meilleurs résultats de capture. Les pièges sélectionnés seront ensuite utilisés lors de la campagne de surveillance du projet LIFE RIPARIAS.

Parmi les cinq espèces d'écrevisses invasives, certaines sont déjà présentes dans la zone pilote du projet. D’autres, pour lesquelles il faut être vigilant, ne sont, en revanche, pas encore présentes. En effet, dans le cadre du projet LIFE RIPARIAS, une attention particulière est accordée aux espèces invasives qui sont en cours d'introduction ou qui ont été récemment observées pour la première fois en Belgique. Un exemple d'une telle espèce est l'écrevisse marbrée Procambarus virginalis. Cette espèce, qui a déjà été trouvée à l'état sauvage dans quelques endroits de Belgique, n'a heureusement pas encore été observée dans la zone du projet LIFE RIPARIAS. L'écrevisse marbrée est particulière car elle est la seule écrevisse au monde à se reproduire uniquement de manière asexuée. Tous les individus d'une population sont donc des femelles et les œufs non fécondés qu'elles produisent se développeront en clones génétiques de leur mère. En raison de leur potentiel de reproduction rapide, ces écrevisses représentent une grande menace pour la biodiversité indigène. Il est donc important de les détecter rapidement et de prendre des mesures de gestion appropriées afin d’empêcher leur établissement et leur propagation.
Ecrevisse marbrée (Procambarus virginalis). © X. Vermeersch
Eradication pour combattre l’extinction : le cas de l’écrevisse de Louisiane

L’écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii) est implantée en Belgique depuis 1996 et se répand lentement dans tout le pays. Elle a été détectée récemment dans plusieurs sites du territoire d’action du projet LIFE RIPARIAS. Il s’agit d’une espèce d’écrevisse émergente figurant sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne. Ses impacts sont particulièrement délétères sur les plantes aquatiques, les amphibiens et les poissons ainsi que sur les milieux aquatiques (fragilisation des berges, etc.).

Des milliers d’écrevisses de Louisiane ont été détectées en 2019 dans un étang isolé de la commune de Grez-Doiceau. Le financement du programme LIFE a permis d’initier une opération d’éradication locale de cette population, sous la supervision du Service Public et des Contrats de Rivière de Wallonie.  Elle se fonde sur une vidange complète de l’étang colonisé (après sauvetage des poissons) et son maintien en assec pendant une période de deux ans, en accord avec le propriétaire de l’étang. Afin d’éviter la dispersion des écrevisses, une barrière semi-enterrée a été installée tout autour de l’étang et une grille à fine lame a été placée sur le moine d’évacuation. Un suivi post-gestion sera réalisé à l’aide de nasses après la remise en eau de l’étang pour s’assurer de la réussite du projet d’éradication.
Placement d'un moine d'évacuation. © G. Henrard
Réseautage : l’importance du partage de connaissances pour lutter contre la propagation des EEE
 
Le 24 mars 2021, les partenaires du projet LIFE RIPARIAS ont organisé une journée de réseautage international réunissant des experts d'autres projets sur les EEE financés par l'UE. 
 
L’objectif de cette journée était de permettre aux experts de partager leurs expériences et pratiques de gestion des EEE. Ces échanges de connaissances sont essentiels pour l’équipe LIFE RIPARIAS puisqu’ils vont permettre de tirer le meilleur des expériences passées et présentes, d’identifier les limites, les éléments de réussite ainsi que les considérations techniques. Ceci permettra donc aussi d’aider l’équipe à développer un outil d’aide à la décision pour la gestion des EEE à l’échelle des bassins versants.


Au cours de la la journée, les experts et les partenaires ont pu discuter de l’importance de la priorisation pour une gestion réussie des EEE. Ensemble, ils ont identifié des critères essentiels à prendre en compte pour chacune de ces questions :
- Comment prioriser les zones et les espèces à gérer ?
- Comment choisir les techniques de gestion les plus appropriées ? 

 
Les invasions biologiques ne connaissant pas de frontières, lutter contre ces espèces nécessite donc une collaboration étroite entre les pays. LIFE RIPARIAS favorisera donc la réplication des approches de gestion des EEE développées au cours du projet à travers toute l’Europe. Cette initiative contribuera ainsi à la mise en œuvre du règlement européen n° 1143/2014 sur la prévention et la gestion des EEE en Europe.
               
   
Ce projet est rendu possible grâce au cofinancement de l’Union européenne dans le cadre du programme LIFE.


 
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